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[问答] 译|马拉美|牧神的午后

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qq347002366 发表于 2022-7-4 07:30:29 | 只看该作者 打印 上一主题 下一主题
 
牧神的午后

牧神:

这些仙女,我想使她们永久延续下去。

多么清澈,
她们轻盈的肉红色,在空中飘荡,
在浓稠的睡眠中昏昏沉沉。

我曾爱过一个梦吗?
我的疑虑,堆积着古老的黑夜,终结在
许多的纤细枝桠中,一直是真正的
树枝本身,证实确实是,唉!尽管孤独,
为了征服玫瑰的理想缺陷,我贡献了自身,
让我们思索吧…

仿佛你妄加评论的女人们
勾勒出了一个你臆想的感官愿望!
牧神,幻觉从忧郁而冰冷的眼中显露出来,
那里有如一弯最纯洁的泪泉:
可是,另一位与她对照的仙女全然在叹息,
你说那像温暖白日里一阵微风吹进你浓密的长发吗?
不!在静止而疲倦的昏厥之下
凉爽的清晨如果抗拒,必将因热气而窒息,
没有潺潺水声,只有我的芦笛随着和弦
浇灌树丛,那唯一的风
在把声音消散于一场干旱的雨水之前
沿着两个管口急促地向外呼出,
这就是,在不被涟漪所搅动的天边
受灵感而人为发出的,可见的,
宁静的气息,它重获天空。

啊,西西里海岸,一处平静的沼泽,
在阳光的肆虐下,我的虚荣
在光芒四射的花朵之下惨遭沉默不语,说吧
“正当我在此收割被天才所驯服
中空的芦苇,在郁郁葱葱的远处金碧辉煌之上
青翠绿色把葡萄藤献给喷泉,
一种牲畜的白色波动着在休息:
一听到芦管发出悠扬的前奏曲
一群天鹅飞翔,不,是仙女仓皇逃跑
或潜入水中…”

一切,在昏黄的时辰了无生机地燃烧,
太多被祝愿的婚姻追求彼此
通过某种手段一起逃跑,没留下痕迹:
于是我在最初的热枕里苏醒过来,
在一束古老的光辉下,笔直而孤单,
百合花!你们所有纯真中的一朵。

除了传播这种甜蜜,她们的香唇一无所有,
亲吻,是对背信弃义的最低保证,
我的胸膛,未被玷污的标志,证明
一处神秘的咬伤,是被某颗庄严的牙齿所导致;
可是,够了!如此奥秘是为知心人而精选的
我们在青天之下演奏巨大的双管芦笛:
它,让脸颊的骚动涌向自身,
在一首悠长的独奏中,梦见我们
在美本身与轻信之歌间
因不切实际的羞愧而逗弄周遭的美;
让爱的抑扬顿挫同样高亢地
从平凡之梦中消逝,从背影或
纯洁的肋部跟随我紧闭的双眼的,
是一首嘹亮,虚妄而单调的曲子。

哦,狡诈的芦笛,逃遁的乐器,
试试吧,在你等待我的湖面上绽放吧!
我,将用高傲的喧哗,长久地谈论
女神;通过偶像崇拜的画作
在她们的阴暗处再次脱掉裙带:
如此,当我吮吸葡萄的光亮时,
为了消除我假装摆脱掉的悔恨,
我笑容满面,向着夏日的天空举起一串空葡萄,
在它们晶莹剔透的肌肤里吹气,贪恋着
陶醉,我凝视着它们,一直到黑夜。

啊,仙女,让我们充实各种各样的回忆。
“我的目光,穿透芦苇丛,射向每一个不朽的
脖颈,她们随着森林上空中的一声怒吼
把自己的灼热淹没在波浪涛涛中,
秀发的辉煌灿烂之浴消失在
光亮与震颤之中,哦,像宝石!
我狂奔;当,在我的脚下,
(因品尝到结合为二者的罪恶而留下萎靡的印记)
沉睡的人相互搂抱着冒险的手臂时,
我劫持她们,没有松开她们的拥抱,飞向
这片被轻浮的遮荫所憎恨的树丛,
玫瑰的所有芬芳在阳光下枯竭了,
我们在那里的白日嬉戏也同样地消耗殆尽了。
我崇拜你,处女们的怒火,啊,粗野的欢娱
来自神圣而赤裸的重荷,她们为了逃脱
我火热的嘴唇,像一阵明亮的战栗闪着光!
那是对肉体的神秘恐惧:
从不近人情的双脚到羞怯的内心
同时一种纯洁,全都被弄得潮湿
因疯狂的眼泪,或是不那么忧愁的烟云。
“我的罪恶,是因,克服了这种背叛的恐惧
而快活,用上帝所保留的吻分开
如此混杂而蓬乱的发束:
因为,我刚想把热烈的笑容隐藏到
一位单独留下之人的幸福皱纹下
(用一根简单的手指护着,以便
她羽毛的坦率能染上神采奕奕的姐姐的激情,
小仙女,天真而不脸红:)
这个薄情寡义的猎物,
从我因迷茫僵死而松开的手臂中挣脱,
毫不怜悯我依旧如痴如醉的呜咽。”

算了吧!通过把她们的发辫系在我的额角
其他人会把我拖向幸福:
你知道,我的激情,鲜红而已熟透,
每一颗石榴炸裂,而后蜜蜂嗡嗡飞舞;
我们的热血,钟情于把它俘获的人,
为了一切欲望的永恒蜂群而流淌。
当这片树林浸染上黄金与灰烬之时
一个盛大的节日在暗淡的枯叶中激昂起来:
埃特纳火山!在被维纳斯拜访的你之间,
她天真的脚后跟踏在你的熔岩之上,
当忧伤的梦雷声阵阵,或是火焰逐渐耗尽之时,
我抓住了女王!

啊,必将遭受惩罚…

不,只是
空洞无语的灵魂与这具渐渐沉重的躯体
慢慢屈服于正午的高傲沉寂:
不再必须在亵渎的遗忘中沉睡,
在干渴的沙滩上横躺着,正如我喜欢
对着葡萄酒的灵验星辰张开嘴!

再见,一对伴侣;我会看见你化成的幻影。

L'après midi d’un Faune

Le Faune :

Ces nymphes, je les veux perpétuer.

Si clAIr,
Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air
Assoupi de sommeils touffus.

Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois même, prouve, hélas ! que bien seul je m'offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses.
Réfléchissons ...

Ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux !
Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus
Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste :
Mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste
Comme brise du jour chaude dans ta toison ?
Que non ! par l'immobile et lasse pâmoison
Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte,
Ne murmure point d'eau que ne verse ma flûte
Au bosquet arrosé d'accords ; et le seul vent
Hors des deux tuyaux prompt à s'exhaler avant
Qu'il disperse le son dans une pluie aride,
C'est, à l'horizon pas remué d'une ride
Le visible et serein souffle artificiel
De l'inspiration, qui regagne le ciel.

Ô bords siciliens d'un calme marécage
Qu'à l'envi de soleils ma vanité saccage
Tacite sous les fleurs d'étincelles, CONTEZ
« Que je coupais ici les creux roseaux domptés
» Par le talent ; quand, sur l'or glauque de lointaines
» Verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
» Ondoie une blancheur animale au repos :
» Et qu'au prélude lent où naissent les pipeaux
» Ce vol de cygnes, non ! de naïades se sauve
» Ou plonge ...

Inerte, tout brûle dans l'heure fauve
Sans marquer par quel art ensemble détala
Trop d'hymen souhaité de qui cherche le la :
Alors m'éveillerai-je à la ferveur première,
Droit et seul, sous un flot antique de lumière,
Lys ! et l'un de vous tous pour l'ingénuité.

Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
Mystérieuse, due à quelque auguste dent ;
Mais, bast ! arcane tel élut pour confident
Le jonc vaste et jumeau dont sous l'azur on joue :
Qui, détournant à soi le trouble de la joue,
Rêve, dans un solo long, que nous amusions
La beauté d'alentour par des confusions
Fausses entre elle-même et notre chant crédule ;
Et de faire aussi haut que l'amour se module
Évanouir du songe ordinaire de dos
Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
Une sonore, vaine et monotone ligne.

Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m'attends !
Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
Des déesses ; et par d'idolâtres peintures
À leur ombre enlever encore des ceintures :
Ainsi, quand des raisins j'ai sucé la clarté,
Pour bannir un regret par ma feinte écarté,
Rieur, j'élève au ciel d'été la grappe vide
Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
D'ivresse, jusqu'au soir je regarde au travers.

Ô nymphes, regonflons des SOUVENIRS divers.
« Mon oeil, trouant le joncs, dardait chaque encolure
» Immortelle, qui noie en l'onde sa brûlure
» Avec un cri de rage au ciel de la forêt ;
» Et le splendide bain de cheveux disparaît
» Dans les clartés et les frissons, ô pierreries !
» J'accours ; quand, à mes pieds, s'entrejoignent (meurtries
» De la langueur goûtée à ce mal d'être deux)
» Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux ;
» Je les ravis, sans les désenlacer, et vole
» À ce massif, haï par l'ombrage frivole,
» De roses tarissant tout parfum au soleil,
» Où notre ébat au jour consumé soit pareil.
Je t'adore, courroux des vierges, ô délice
Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse
Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
Tressaille ! la frayeur secrète de la chair :
Des pieds de l'inhumaine au coeur de la timide
Que délaisse à la fois une innocence, humide
De larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
« Mon crime, c'est d'avoir, gai de vaincre ces peurs
» Traîtresses, divisé la touffe échevelée
» De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée :
» Car, à peine j'allais cacher un rire ardent
» Sous les replis heureux d'une seule (gardant
» Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
» Se teignît à l'émoi de sa soeur qui s'allume,
» La petite, naïve et ne rougissant pas :)
» Que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
» Cette proie, à jamais ingrate se délivre
» Sans pitié du sanglot dont j'étais encore ivre.

Tant pis ! vers le bonheur d'autres m'entraîneront
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d'abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui le va saisir,
Coule pour tout l'essaim éternel du désir.
À l'heure où ce bois d'or et de cendres se teinte
Une fête s'exalte en la feuillée éteinte :
Etna ! c'est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s'épuise la flamme.
Je tiens la reine !

Ô sûr châtiment ...

Non, mais l'âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi :
Sans plus il faut dormir en l'oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j'aime
Ouvrir ma bouche à l'astre efficace des vins !

Couple, adieu ; je vais voir l'ombre que tu devins.



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